Lors des obsèques du président Henri Konan Bédié, un incident notable a attiré l’attention : Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, aurait refusé de saluer Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI). Cet événement a suscité de vives réactions, notamment de la part de Jean Bonin, dont les propos ont enflammé les débats.
Dans une publication récente, Jean Bonin a dénoncé le comportement de Laurent Gbagbo lors des obsèques. Voici ce qu’il a rapporté :
“Hier, une délégation du FPI, conduite par son président Affi N’Guessan, était à la résidence du président Bédié pour présenter ses condoléances à la famille éplorée. Plusieurs autres partis politiques, dont le PPA-CI, dirigé par le président Gbagbo, y étaient également présents. Un incident regrettable a failli gâcher cette cérémonie funéraire qui rassemblait de nombreuses personnalités. Après la présentation des condoléances, Gbagbo et sa délégation se sont retirés en saluant tout le monde, sauf le président Affi N’Guessan et ses collaborateurs, dont les ministres Yapo Atse Benjamen, Touré Amara et Komoé Augustin. Seul Ahoua Don Mello, à la fin de la délégation, a pris la peine de marquer un bref arrêt pour saluer le président du FPI.”
Jean Bonin a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une preuve de la haine et de la rancune de Laurent Gbagbo envers Affi N’Guessan. Voici un extrait de son commentaire :
“Quelle tristesse ! Haineux et rancunier jusqu’à des funérailles, jusqu’à la tombe, il faut le faire. Les membres du PPA-CI ont pourtant agi de cette manière devant tout le monde, sans gêne, sans complexe ni retenue. Avec une telle haine dans le cœur, au sein de sa propre famille politique de gauche, comment peut-on être crédible lorsqu’on dit vouloir réconcilier les Ivoiriens ? Que Dieu nous donne la bonne compréhension pour sauver notre pays et surtout qu’il ouvre les yeux de ceux qui sont encore victimes inconscientes de cet autre endoctrinement suicidaire.”
Face à ces accusations, Gilles Christ Djédjé a tenu à rétablir les faits. Selon lui, l’interprétation de Jean Bonin est erronée et ne reflète pas la réalité des événements :
“Le président Laurent Gbagbo, à la tête d’une délégation du PPA-CI, est allé présenter les condoléances à la famille de l’ex-président Bédié, décédé le 1er août 2023. Précédé de sa délégation, qui l’attendait sous des tentes dressées à cet effet sur recommandation du protocole du PDCI-RDA, le président Laurent Gbagbo est resté sagement dans son véhicule de commandement avant d’être invité à accéder à la salle de présentation des condoléances. Dès l’annonce de son passage, la sécurité du PDCI-RDA a fait entrer son véhicule au garage, d’où un couloir avait été aménagé avec un tapis rouge pour accéder à ladite salle. Toute sa délégation l’a suivi après. Amani N’guessan Michel était son porte-parole pour la circonstance. Après un échange avec la veuve, la famille Bédié et bien d’autres membres du PDCI-RDA, le président Laurent Gbagbo s’est retiré avec sa délégation.”
L’incident aux obsèques du président Bédié a révélé les tensions persistantes entre Laurent Gbagbo et Affi N’Guessan. Les interprétations divergent, mais l’essentiel demeure : la Côte d’Ivoire a besoin de réconciliation et de cohésion. Les divergences politiques ne devraient pas entacher des moments de recueillement et de respect. Que chacun puisse contribuer à apaiser les tensions et à œuvrer pour le bien commun.