Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) a réagi à l’arrestation d’Ange Dagaret, membre de son bureau politique, ce vendredi 29 novembre 2024.
Ange Dagaret, directeur de cabinet du maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, a été interpellé tard dans la nuit.
Selon les premières informations, cette arrestation serait liée à des propos jugés diffamatoires à l’encontre du président Alassane Ouattara, tenus lors d’une rencontre politique avec des militants du PDCI-RDA en France.
Dans un communiqué signé par Dr Sylvestre Emmou, secrétaire exécutif en chef, le PDCI-RDA a exprimé sa « profonde préoccupation » face à cette arrestation, qualifiant Ange Dagaret de militant engagé pour « les valeurs démocratiques dans notre pays ».
« Le PDCI-RDA suit avec la plus grande attention cette affaire et appelle les autorités à garantir transparence et équité, dans le respect des droits de M. Dagaret », a souligné le communiqué.
L’arrestation d’Ange Dagaret survient dans un climat déjà tendu entre le pouvoir d’Abidjan et l’opposition, à 11 mois des élections présidentielles. Plusieurs cadres de l’opposition sont actuellement en détention, accusés de troubles à l’ordre public.
Parmi eux, Charles Rodel Dosso, cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), arrêté en octobre dernier après une marche de protestation contre la cherté de la vie et les opérations de déguerpissement.
En réaction à cette arrestation, le Parti de Laurent Gbagbo a dénoncé « une arrestation arbitraire » qui porte atteinte « aux droits fondamentaux des citoyens » et constitue, selon eux, une menace pour le climat socio-politique à l’approche des élections.
Outre Charles Rodel Dosso et Ange Dagaret, des proches de Guillaume Soro, tels que Mamadou Traoré et Soumahoro Kando, sont également détenus pour des accusations similaires.
Le PDCI-RDA et les autres partis d’opposition appellent à la préservation des droits civiques et à un apaisement des tensions pour garantir un processus électoral équitable et transparent.