Depuis plusieurs semaines, les États de Sokoto et de Kebbi, situés au nord-ouest du Nigeria et à la frontière du Niger, sont le théâtre de violentes incursions d’un groupe armé appelé Lakurawa. Pour les forces de sécurité nigérianes, ces activités représentent une menace sécuritaire supplémentaire dans une région déjà marquée par les violences de groupes armés et les kidnappings.
Selon le général Edward Buba, porte-parole de l’armée nigériane, le coup d’État de juillet 2023 au Niger, mené par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), aurait perturbé les patrouilles conjointes à la frontière, offrant ainsi un espace d’opération à ce groupe.
Bien que les patrouilles aient repris, l’armée demeure vigilante, soulignant l’instabilité de la zone. Le général Buba a évoqué des liens possibles entre l’émergence de ce groupe armé et le renversement de l’ancien président nigérien, Mohamed Bazoum, par le CNSP. Cet événement aurait, selon lui, contribué à fragiliser les efforts de sécurisation de cette région sensible.