
Le secrétaire général du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition) Damana Pickass a reçu le mardi 28 février une convocation pour se présenter dans les locaux de la cellule antiterroriste et être entendu par le juge d’instruction du 10e cabinet à Abidjan la capitale ivoirienne.
Accompagnant le secrétaire général du PPA-CI, des militants du parti de l’ancien pensionnaire de la cour pénale internationale Laurent Gbagbo ont été interpellés. Ils ont été condamnés le mercredi denier à « 36 mois » de prisons pour « troubles à l’ordre public » lors de leur procès devant le tribunal correctionnel.
C’est une trentaine de militants qui ont été arrêtés le 24 février dernier au moment où ils accompagnaient Damana Pickass pour une audition dans l’affaire de l’attaque du camp militaire d’Anokoua Kouté à Abobo (nord d’Abidjan) qui a occasionné la mort de trois militaires dans la nuit du 20 au 21 avril 2021.
Après avoir passé Soixante-douze heures à la préfecture de police, les 31 militantes du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire ont été déférées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour « trouble politique grave ».
Selon les avocats, « il n’y a pas la moindre preuve » de troubles à l’ordre public, dans la mesure où il n’y avait « pas d’attroupement » de ces militants interpellés « individuellement », tout en estimant que « le dossier est complément vide »
Bien avant, lors du 15e numéro de La Tribune du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, le porte-parole de ladite formation politique, par ailleurs deuxième vice-président du conseil stratégique et politique du parti, Justin Koné Katinan avait indiqué que cette convocation Damana Pickass, est une « inculpation à des fins politiques »
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« Nous condamnons vigoureusement l’inculpation à des fins politiques du secrétaire général Damana Pickass. Notre parti le PPA-CI lui exprime sa solidarité sans faille. Nous condamnons avec la même énergie l’interpellation et la détention des 31 camarades du parti et exigeons leur libération et nous rejetons toutes tentatives de stigmatisation orchestrées par le gouvernement contre nous », a fait savoir M. Katinan