Côte d’Ivoire : Des microbes violent le couvre-feu et pillent des domiciles à Abobo

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La nuit du 30 au 31 mars n’a pas été de tout repos pour les habitants du quartier Houphouët-Boigny d’Abobo. Et pour cause, les enfants microbes ou les enfants en conflit avec la loi en grand nombre, entre « 40 et 50 » par groupe sévissaient avec leurs armes sans être inquiétés à Abobo, la commune du maire Hamed Bakayoko.

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En effet, des individus non identifiés appelés généralement microbes passaient de cour en cour pour dépouiller les habitants dudit quartier. Selon notre source bien introduite, le couvre-feu instauré par le chef de l’Etat Alassane Ouattara s’est transformé en moment de cauchemar.

« Nous avons appelé les Forces de défenses et de sécurité. Malheureusement, ils sont arrivés des heures après. Selon eux, ils étaient en intervention au carrefour Niamkey et derrière la CIE car il y avait aussi des attaques. Alors, pour faire front à ces jeunes, tous les habitants de ce quartier sont actuellement dehors. Les agresseurs se promènent sereinement dans les quartiers avec leurs armes, en grand nombre bien visible de 40 à 50 personnes au minimum, sans être inquiétés », a raconté notre source au bout du fil la voix nouée à 3 heure 40 minutes du matin.

Il a également estimé que lorsque les microbes arrivent dans une cour, ils arrachent les téléphones et le peu d’argent que l’on a en ces temps qui courent. « Mon voisin a été taillardé parce qu’il n’avait pas d’agent. Le mauritanien a subi le même sort avant d’être dépouillé par la suite. C’est suicidaire, avec la grande crainte de la pandémie, vient s’ajouter encore la terreur que sèment les microbes.

Et c’est humiliant, en présence de nos femmes et de nos enfants. Nous sommes sans défense. Nous appelons le chef de l’Etat au secours car la peur et la faim tueront plus vite les populations à Abobo que la Covid-19 » poursuit le témoin oculaire . Et d’ajouter les policiers disent qu’ils étaient en intervention au carrefour Niamkey et derrière la CIE car il y avait aussi des attaques en ces lieux . Comment se fait-il que l’armée qui est montrée en héros à travers des vidéos depuis l’instauration du couvre-feu n’arrive-t-elle pas à circonscrire ces mineurs qui sévissent depuis belle lurette à Abidjan, spécifiquement à Abobo ?

« Comment se fait-il que l’armée qui est montrée en héros à travers des vidéos depuis l’instauration du couvre-feu n’arrive-t-elle pas à circonscrire ces mineurs qui sévissent depuis belle lurette à Abidjan, spécifiquement à Abobo ? »

Cette question doit interpellée le ministre d’État , ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, par ailleurs maire de la commune d’Abobo. Soulignons que les mêmes mineurs ont privé un homme des ses membres supérieurs à qui, ils ont rendu visite sous prétexte qu’il n’avait pas les moyens financiers pour les satisfaire, dans le quartier BC de la même commune, dans la nuit du 29 au 30 mars 2020 comme le montre la photo illustration.

Pour rappel, dans le discours prononcé le 23 mars 2020, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a arrêté un certain nombre de mesures dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Au nombre de ces mesures, il instaurait le couvre-feu de 21 heure à 05 heure du matin. Bien que cette mesure fut fortement critiquée sur les réseaux sociaux par les internautes sous-prétexte que le virus ne sévit pas seulement que dans la nuit. Il est donc nécessaire d’avoir un plan spécifique pour Abobo afin de soulager les habitants de cette commune en cette crise sanitaire que traverse la Côte d’Ivoire.

Charles Yokoli

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