Déguerpissement : après Adjamé, des populations de Port-Bouët sommés de quitter leurs habitations IVOIRE TV5
Publicité
Annonces
Publicité
ActualitéNews

Déguerpissement : après Adjamé, des populations de Port-Bouët sommés de quitter leurs habitations

Publicités

Quelques jours après la destruction du quartier Adjamé Village, le district autonome d’Abidjan exige aux résidents du quartier Zimbabwe de Port-Bouët de quitter les lieux avant la démolition de leurs maisons, apprend-on de RFI.

Publicités

D’après les autorités locales, « ce site ne respecte ni les normes ni la réglementation en matière d’urbanisme et d’habitat ». En 2016, les résidents du quartier Zimbabwe à Port-Bouët avaient été avertis par le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité urbaine de quitter les lieux. Huit ans plus tard, ils sont de nouveau contraints de partir sans délai. En effet dans un courrier en date du 19 juillet 2024 envoyé aux habitants, le District autonome d’Abidjan les invitent à quitter les lieux qu’ils occupent « de manière anarchique qui ne respecte nullement les normes de la réglementation en matière d’urbanisme et d’habitat ».

En attendant leur évacuation, Traoré Saidou, porte-parole des habitants de ce quartier précaire de Port-Bouët et Président du Conseil d’administration du Centre de Santé communautaire du Centre de Santé à base communautaire pointe des fumeurs de Vridi 3, a déclaré lors d’une conférence de presse le mercredi 24 juillet 2024, que lui et ses collègues sont préoccupés et perdus, bien qu’ils soient conscients qu’ils devront partir tôt ou tard. Dans le même temps, le porte-parole critique la méthode utilisée par le District autonome d’Abidjan pour évincer les habitants du site.

Perdus et inquiets, de nombreux habitants se sont rassemblés le samedi 27 juillet devant le centre de santé local pour solliciter la protection de leurs logements. << Depuis l’annonce, on ne dort plus parce que nous ne savons pas où on va aller », résume un habitant manifestant. Vêtus de blanc, plusieurs centaines d’habitants de ce quartier scandent à l’unisson « on veut Zimbabwe. >>> <<< Le quartier n’est pas un quartier à risques. Il n’y a jamais eu d’inondations, il n’y a jamais eu d’éboulements de terrain. Je pense que l’on n’a pas besoin de déguerpir le quartier. Nous implorons la clémence du président de la République pour restructurer ce quartier », appelle Saïdou Traoré, président du collectif des riverains.

À la différence de nombreux autres quartiers de la capitale, les loyers sont plus abordables. Deborah, habitante du quartier souligne les difficultés rencontrées pour trouver un autre logement dans un délai aussi court: « On a fait tout notre possible pour avoir une autre maison, mais on ne peut pas. Hier, je suis sortie de 7 h à 19 h. On me parle de 80 000, 60 000 et 70 000 FCA. Pourtant, dans ce quartier, je paye 20 000. Vraiment ce n’est pas facile. On demande pardon. >>>

Publicité

Publicité

Annonce

Publicités
Publicités
Publicités
Publicité
Annonce

Jean Camille H.

Je suis rédacteur, passionné de lecture et de découverte. Retrouvez mes articles sur IVOIRE TV5.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
error: Content is protected !!