Le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié a été invité par le président américain Joe Biden, ce qui fait parler le régime Ouattara.
Le sommet sur la démocratie organisé, les 09 et 10 décembre 2021, par visioconférence, à l’initiative du Président américains, Joé Biden est d’une symbolique très forte pour les Ivoiriens. Les autorités au pouvoir en Côte d’Ivoire ont été dédaignées au profit du Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Ce choix des Américains parle. Et très fort !
L’heure ne doit certainement pas être à la fête du côté du Palais présidentiel du Plateau. Le Président Joe Biden vient de mettre le locataire du Palais du Plateau devant la réalité. Le pouvoir d’Abidjan est rangé par les Américains dans la catégorie des régimes autocratiques. En tout cas, de ceux qui ont résolument tourné le dos aux principes de base de la démocratie. D’où la sanction sans appel : pas d’invitation à parler démocratie avec un tel pouvoir.
LIRE AUSSI: Echec du CNT : L’arme du FPI pour ‘’abattre’’ Gbagbo ? Un proche d’Affi relance le débat
Passe encore que la Côte d’Ivoire soit ignoré par Joe Biden. On pourrait se consoler au Rassemblement des républicains pour la démocratie et la paix (Rhdp), en prenant prétexte de ce que, de toutes les façons, d’Houphouët-Boigny jusqu’à ce jour, aucun régime ne peut se taper la poitrine pour dire qu’il a rigoureusement respecté ces règles. Les plus élémentaires étant, des élections ouvertes, transparences et équitables.
Ce qui est intolérable par contre pour le pouvoir d’Abidjan, c’est cette invitation d’Henri Konan Bédié ou du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Ce que l’on en déduit, c’est que pour l’administration Joe Biden, le régime d’Alassane Ouattara n’a pas la légitimité requise, suivant les règles démocratiques. La controverse autour du troisième mandat, les violences extrêmes qui ont accompagnées la présidentielle du 30 octobre 2020 obtenue aux forceps, les emprisonnements massifs d’opposants, etc. Tous ces faits graves ont noirci davantage l’image du régime Alassane Ouattara.
LIRE AUSSI: RHDP : voici les deux hommes forts de Ouattara
Quand la nation la plus influente au monde ne vous tient plus en estime et que vous n’êtes pas vous-même une puissance de quelle qu’importance, les ennuis ne sont pas très loin. Pour sûr, les prochaines échéances électorales seront sans aucun doute suivies de plus près par l’administration Biden qui entend clairement donner un nouvel élan à la démocratie. Ici comme ailleurs.
Théodore Sinzé