La France va redéfinir sa présence militaire au Mali
Au lendemain de l’expulsion de son ambassadeur au Mali, la France a indiqué mardi, qu’elle entend réexaminer avec ses partenaires.
Le Mali a expulsé l’ambassadeur de la France à Bamako Joëlle Mayer, du pays après des propos du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui ont mis en colère le gouvernement malien. Ce nouveau développement, il est évident, pourrait remettre en question le déploiement militaire français dans le pays sahélien qui lutte contre une insurrection djihadiste depuis plusieurs années.
Dans une déclaration à la radio Franceinfo, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, a indiqué qu’« il est clair que la situation ne peut pas continuer comme ça ». Il a déclaré que Paris et ses partenaires européens de l’unité des forces spéciales de Takuba travailleraient « d’ici à la mi-février » pour décider d’éventuelles modifications de leur présence au Mali.
Plusieurs observateurs ont en effet constaté la position floue de paris dans ce dossier Malien. En effet, plusieurs fois le président français Emmanuel Macron, a menacé de retirer ses troupes du Sahel si les dirigeants africains du G5 Sahel ne clamaient pas leur position suite aux prétendus sentiments anti-français qui se rependrait dans la région et sur le continent.
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Aujourd’hui, alors ce rejet des africains de la politique française en Afrique est encore plus fort et conforté par les dirigeants maliens qui semblent vouloir restaurer une certaine dignité à leur pays et à l’Afrique par ricochet, la France refuse de partir. La ministre des armées a clairement signifié la semaine dernière au parlement de son pays que Paris ne quitterait pas le Sahel. Et cette fois où les relations semblent au bord du gouffre, Paris veut réexaminer sa position et s’adapter.
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Il va sans dire que la France n’a aucune intention de partir du Sahel malgré ses multiples menaces et met en garde. L’idée désormais des français, c’est de rester au Sahel tout en trouvant le moyen de ramener à la tête du Mali, des autorités « contrôlables ». Cette idée est née du fait que Jean-Yves Le Drian a clamé haut et fort que la « junte malienne est incontrôlable ». Le ministre Abdoulaye Diop a également évoqué le sujet dans ce sens en soulignant que cette animosité de Paris pour le gouvernement de transition est née du fait que « nous avons touché à leurs intérêts ».