Dans un communiqué conjoint publié ce mardi, les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES)- le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officiellement annoncé leur retrait immédiat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette décision a suscité des réactions, dont celle de l’ancienne cheffe de l’ONU, Aïchatou Mindaoudou. C’est ce qu’à rapporter AIB le 31 janvier 2023.
Le motif principal de ce retrait est la désapprobation de l’Alliance des États du Sahel à l’égard des sanctions jugées injustifiées et non fondées imposées par la CEDEAO à ses membres. Ces sanctions ont été mises en place en réaction aux coups d’État militaires survenus au Mali en août et novembre 2023.
Les mesures de sanctions comprennent la suspension de la participation aux instances de la CEDEAO, l’ interdiction de voyager pour les responsables des juntas militaires avec gel de leurs avoirs, la fermeture des frontières et la limitation des échanges commerciaux.
L’ Alliance des États du Sahel a souligné que ces sanctions ont eu un impact négatif sur les économies et la sécurité de la région du Sahel, déjà fragilisée par la menace terroriste et la crise humanitaire. La situation actuelle accentue les tensions dans la région et soulève des préoccupations quant à la stabilité politique et économique.
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Les trois pays, tous confrontés à des problèmes similaires tels que l’ insécurité, le djihadisme et la pauvreté, entretiennent des relations tendues avec la CEDEAO depuis que des militaires ont pris le pouvoir par la force dans ces pays respectifs, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger. Cette décision de retrait de la CEDEAO reflète les tensions croissantes entre les juntes militaires au pouvoir et l’ organisation régionale.