Au Mali, le Pôle économique et financier de Bamako a émis, le 2 décembre 2024, deux mandats d’arrêt internationaux visant Mark Bristow, PDG de la société canadienne Barrick Gold, et Cheick Abass Coulibaly, directeur général du complexe minier Loulo-Gounkoto.
Selon les informations, les deux hommes sont accusés de « blanchiment de capitaux » et de « violation de la réglementation des relations financières extérieures des États membres de l’UEMOA ». Ces accusations portent sur des faits présumés commis entre 2019 et 2023.
En effet, il s’agit d’une décision judiciaire fait suite à un différend opposant l’État du Mali à la société minière canadienne. Il est reproché à Barrick Gold de ne pas avoir respecté les termes d’un accord signé avec ce pays pays sahélien, notamment en matière de paiement des taxes et impôts. De son côté, Barrick Gold a affirmé avoir honoré ses engagements financiers.
L’arrestation de quatre employés de Barrick Gold, survenue quelques jours auparavant, avait déjà tendu les relations entre la société minière et les autorités maliennes. Ces arrestations, selon le géant canadien, étaient liées aux mêmes accusations portées contre le PDG et le directeur général.
L’émission de ces mandats d’arrêt internationaux marque une nouvelle escalade dans ce conflit qui pourrait avoir des conséquences importantes sur le secteur minier malien et sur les relations entre Bamako et Ottawa.
