Issa Kaou N’Djim, ancien soutien de la junte malienne avant de prendre ses distances, a été arrêté à Bamako sous la pression des autorités du Burkina Faso, qu’il a critiquées lors d’une émission de télévision.
Un opposant malien a été arrêté, mercredi 13 novembre à Bamako, sous la pression des autorités du Burkina Faso, qui l’accusent d’avoir tenu « des propos jugés gravissimes » contre les militaires au pouvoir dans ce pays voisin au cours d’une émission télévisée.
Le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des régimes militaires à la suite de putschs entre 2020 et 2022, ont pris des mesures répressives contre la presse. Ils ont suspendu l’accès ou la diffusion de plusieurs médias – notamment étrangers – et réduit au silence ou emprisonné des journalistes et autres voix critiques. Ils ont fondé avec le Niger, lui aussi dirigé par une junte depuis juillet 2023, une confédération, l’Alliance des Etats du Sahel.
Issa Kaou N’Djim, figure politique malienne connue pour avoir soutenu le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avant de prendre ses distances, a tenu dimanche lors d’une émission sur la télévision locale Joliba TV News des propos tendant « à jeter un discrédit sur [les] autorités [burkinabées], prétextant sans aucune preuve que l’affaire de la énième tentative de déstabilisation du Burkina Faso n’est qu’un montage », selon l’autorité de régulation des médias du Burkina Faso.