Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ne sont plus bonnes.
Il y a quelques semaines, les nouveaux hommes du pays ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de la MINUSMA concernant l’annonce prématurée du retrait de ses troupes des postes avancés de Kidal et l’accueil, pour des raisons humanitaires, de 111 membres du bataillon des Forces Armées Maliennes reconstitué dans le camp de Kidal.
Cette décision de la MINUSMA a été qualifiée d’unilatérale par le gouvernement malien, car elle ne respecte pas l’accord préalablement établi concernant le plan de retrait. En effet, le désengagement du camp de Kidal était prévu pour se dérouler entre le 15 et le 30 novembre 2023.
Pourtant, malgré les échanges entre la MINUSMA et le gouvernement malien, qui avait demandé un délai supplémentaire pour une transition en douceur, la MINUSMA semble avoir pris les devants, laissant le gouvernement malien dans une situation délicate.
L’incident s’est compliqué lorsque des éléments de la CMA, certains appartenant également au BATFAR, ont trahi les FAMA. Cette trahison a résulté en l’encerclement, l’occupation et finalement le pillage d’équipements et d’armements par la CMA, le tout en l’absence d’intervention de la MINUSMA. Cette passivité a suscité des interrogations quant aux véritables intentions de la MINUSMA et de la planification de cet acte.
Face à cette situation, les autorités maliennes ont répondu aux préoccupations des Nations Unies concernant le blocage à Gao des convois logistiques destinés à récupérer les matériels des Nations Unies.
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Depuis l’adoption de la résolution 2690, le Mali affirme coopérer étroitement avec les Nations Unies, particulièrement en ce qui concerne les autorisations pour les convois logistiques. Cependant, ces autorisations sont fortement influencées par la situation sécuritaire du pays.
En conclusion, le Mali, tout en affirmant sa pleine coopération avec les Nations Unies, rappelle à la MINUSMA la nécessité impérative de respecter le plan de retrait.
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Il insiste sur le fait que toutes les actions entreprises par la MINUSMA doivent être conformes à la résolution 2690, qui prévoit la cessation de ses opérations et le transfert de ses tâches d’ici le 31 décembre 2023, tout cela en étroite coordination avec le gouvernement malien.