La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelle le Ghana à divulguer les informations en sa possession concernant le massacre de 2005 en Gambie, où 56 migrants, dont 44 Ghanéens, ont été exécutés par les forces de sécurité de l’ancien dictateur Yahya Jammeh.
Les familles des victimes dénoncent le silence du gouvernement ghanéen qui, malgré le déploiement d’une équipe sur place après les faits, n’a pas permis d’obtenir justice. Depuis le massacre, plusieurs enquêtes officielles ont été menées, mais leurs conclusions sont restées secrètes.
Les entraves à l’obtention de la vérité étaient nombreuses, comme l’explique Marion Volkman Brandau, chercheuse pour Human Rights Watch. Aujourd’hui, les éléments pour aller en justice ne manquent pas, notamment grâce aux auditions menées par la Commission vérité et réconciliation en Gambie, qui a recueilli des témoignages directs de membres de l’escadron de la mort de Jammeh.
La Commission recommande la poursuite de Yahya Jammeh et de ses complices pour ce massacre. La Gambie travaille actuellement à la mise en place d’une cour de justice hybride pour juger les crimes commis sous l’ère Jammeh.