À la suite du coup d’État qui a secoué le Niger en juillet 2023, le dirigeant déchu du pays, Mohamed Bazoum, se retrouve dans un état de réclusion forcée, d’après le New York Post.
Confiné dans une aile isolée de sa résidence, sans accès au monde extérieur, la situation de Bazoum est un rappel brutal de la nature volatile des fortunes politiques.
Les conditions de vie de l’ancien président sont loin d’être celles que l’on pourrait attendre d’un homme qui a occupé la plus haute fonction de la nation. D’après le New York Post, ses quartiers sont dépourvus de lumière naturelle et l’absence de communication avec le monde extérieur est absolue : pas d’appels téléphoniques, pas de conseil juridique, rien qui le relie à la vie au-delà des limites qui lui ont été imposées.
Les compagnons de Bazoum dans cette retraite involontaire sont sa femme Hadiza, son fils Salem et deux domestiques. Leur seul contact avec le monde extérieur est un médecin qui leur rend visite chaque semaine pour leur livrer de la nourriture et répondre à leurs besoins médicaux. Les visites de ce médecin sont le seul moment de répit dans la monotonie de leur enfermement.
Le New York Times a fait la lumière sur les conditions de détention de Bazoum. Le journal dresse le portrait d’un homme faisant les cent pas dans une pièce faiblement éclairée, coupé du monde avec lequel il s’était autrefois engagé en tant que dirigeant. La sévérité de son isolement a été aggravée par les allégations d’une tentative d’évasion en octobre, ce qui a conduit à des mesures de confinement encore plus strictes. Des soldats montent désormais la garde à l’intérieur de la résidence, dont les portes ne sont pas verrouillées, ce qui supprime tout semblant d’intimité.
Les demandes de libération de Mohamed Bazoum, autrefois véhémentes, se sont réduites à un silence. L’ancien dirigeant vit ses journées dans une résignation tranquille. En effet, il ferait de l’exercice physique sur un vélo d’appartement et se plongerait dans des univers littéraires tels que la théorie marxiste, « Hamlet » de Shakespeare et « Guerre et Paix » de Tolstoï – une sélection variée qui donne un aperçu de son état d’esprit.