Après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger, les États-Unis ont adopté une approche plus conciliante contrairement à la France. Le pays de l’oncle Sam espérait ainsi trouver un terrain d’entente avec les nouvelles autorités de Niamey.
En clair, Washington souhaitait ainsi peser sur les choix stratégiques du pays et conserver sa base militaire d’Agadez. Mais
Les États-Unis avaient déployé d’importants efforts diplomatiques au Niger, espérant éviter le même sort que la France, poussée vers la sortie par la junte nigérienne.
Cette méthode douce des USA n’a visiblement pas convaincu la junte au pouvoir.
Quelques mois après le départ des derniers soldats français, les militaires américains se voient à leur tour poussés vers la sortie.
Lors de son allocution télévisée, le colonel Amadou Abdramane a assené une série de critiques acerbes contre Washington, fustigeant la présence militaire « illégale » des États-Unis.
Dans la même veine, ils ont dénoncé la « condescendance » de la cheffe de la délégation, la secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines Molly Phee, ainsi que la volonté américaine « de dénier au peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires ».
La réaction des États-Unis ne s’est pas faite attendre.
Washington a déclaré qu’il travaillait à trouver une solution pour régler ce malentendu.
De nombreux experts y voient, dans cette décision des autorités nigériennes, une main invisible de la Russie.