Celui qui, en 2010, ne voulait que d’un mandat présidentiel et un seul veut s’éterniser au pouvoir pour « préparer, amuse-t-il la galerie, la relève ». Car après un troisième quinquennat, papi sera candidat à un quatrième. Puis Ouattara fera voter une nouvelle constitution et se présenter à un cinquième. Si nous nous en tenons à Tiémoko Sidy Touré, porte-parole du gouvernement, qui parle de « premier mandat de la IIIè République ».
De ce fait, Alassane Ouattara s’engage dans une épreuve de force.
– Il humilie le président français et les autorités américaines qui l’ont vivement félicité pour sa « décision historique », du 5 mars 2020, de ne pas briguer un autre mandat;
– Il fait mentir Sansan Kambilé, son ministre de la Justice, et Boniface Ouraga Obou, président du comité d’experts de rédaction de la Constitution de 2016: la main sur le cœur, ils ont défendu sur tous les plateaux que Ouattara ne sera plus candidat;
– Il prend le contrepied de son propre gouvernement: l’équipe a juré, dans un document explicatif de la nouvelle constitution, que le chef de l’État ne briguerait plus un autre mandat;
– Il devient finalement un parjure. Le 5 mai 2020 devant le Congrès (députés et sénateurs) et durant la campagne pour l’adoption de la constitution (photo), il s’est engagé à passer le témoin à « une nouvelle génération ».
En se rendant ainsi coupable du serment d’ivrogne, il trahit tout le peuple ivoirien, fondé, selon l’article 58 de la loi 2016-886 du 8 novembre 2016 portant constitution, à lui retirer sa confiance.
Pour assouvir a sa besogne Ouattara a vassalisé toutes les Institutions de la République qui agissent sous sa dictée. L’état n’existe plus. Ouattara c’est l’état.
SOURCE: PDCI 24