Le procès de Joseph Mathias Lebahy, connu sous le pseudonyme de « Général Lebahy », a connu un nouveau rebondissement lors de la deuxième audience qui s’est tenue ce mercredi 20 novembre 2024 au pôle pénal économique et financier. Reportée à la date du 15 janvier 2025, cette audience a été marquée par une décision clé : la convocation d’Ange Kessy Kouamé, ancien commissaire du gouvernement, en qualité de témoin.
À l’ouverture de la séance, les avocats de la défense ont demandé la comparution de deux témoins majeurs : Ange Kessy et un magistrat mentionné dans la procédure, selon le journaliste Fernand Dédeh. Ces requêtes, jugées recevables par le tribunal, visent à éclaircir le rôle et les circonstances entourant les agissements de l’accusé. « Ange Kessy doit venir nous dire comment il s’est retrouvé aux côtés du prévenu et avec quel ordre de mission il y est allé », a déclaré un avocat de la défense selon Fernand Dédeh, insistant sur l’importance de ce témoignage pour la manifestation de la vérité.
À l’annonce du report de l’audience, Joseph Mathias Lebahy, visiblement éprouvé, s’est effondré sur son siège, les mains sur le visage. « J’ai failli éclater en sanglots. Les gens veulent me maintenir en prison… », a-t-il confié, selon des propos relayés par le journaliste Fernand Dedeh sur sa page Facebook ce jeudi 21 novembre 2024. Ce geste traduit la pression immense pesant sur cet homme, accusé de faux titres et de fraude massive.
Pour rappel, Joseph Mathias Lebahy avait construit une carrière fictive autour d’une identité qu’il s’était créée : celle d’un « haut commandant » de l’ONU et d’Interpol Chap. Arrêté le 21 octobre 2022 par l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULGC), il est accusé d’avoir participé à des activités officielles validées par les autorités gouvernementales. À travers des formations et des cérémonies officielles, il se présentait comme un acteur clé dans les questions de paix et de diplomatie internationale.