Des centaines de Sénégalais sont descendus spontanément dans les rues de Dakar pour célébrer la possible libération de l’opposant Ousmane Sonko.
Il n’a pas été le seul à sortir de derrière les barreaux. En effet, il était accompagné de son bras droit, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle du 24 mars, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Voitures et piétons agitant des drapeaux sénégalais ont investi la route d’accès à la prison du cap Manuel, au sud de la capitale, où les deux opposants sont détenus.
Des proches des deux hommes ont fait état auprès de l’AFP de leur libération en cours ou imminente.
L’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle, sont donc sortis de prison à Dakar ce jeudi 15 mars au soir.
Ainsi dix jours avant l’élection, déclenchant des scènes de liesse dans la capitale, selon un de leurs avocats et les constatations d’un journaliste de l’AFP.
« Ils sont sortis devant nous. Ça y est », a dit à l’AFP Me Cheikh Khouraissy Ba.
Un journaliste de l’AFP a vu un 4 X 4 s’éloigner en cortège de la prison du cap Manuel à travers une foule considérable drainée par la nouvelle de la libération.
La libération d’Ousmane Sonko présentie depuis belle lurette
Pour rappel, cette libération vient de la dernière action du Président sénégalais Macky Sall. En effet, ce dernier a demandé à son gouvernement d’appliquer aussitôt après qu’elle aura été promulguée une récente loi d’amnistie.
Celle-ci était susceptible de bénéficier à l’un des principaux candidats à la présidentielle du 24 mars, emprisonné, indique un communiqué diffusé mercredi soir.
Depuis le début, la promulgation était attendue de façon imminente. Présentement, c’est l’heure au soulagement.
Et pour cause, depuis son adoption la semaine passée, Bassirou Diomaye Faye, candidat antisystème à la présidentielle, et son chef Ousmane Sonko, également détenu, en étaient présentés comme les principaux bénéficiaires potentiels.
Ce 15 mars 2023, il s’agit d’une confirmation. Il s’agit donc d’un soulagement de taille pour M. Sonko, acteur principal d’un bras de fer de deux ans avec le pouvoir et la justice et qui était emprisonné depuis juillet 2023.
Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, il en a été disqualifié par le Conseil constitutionnel en janvier 2024. Son camp a désigné avec son assentiment son second, M. Faye, pourtant détenu depuis avril 2023, pour le remplacer à l’élection.