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Suite à l’arrestation de deux pro-Soro et du cyberactiviste Steve Bico ce week-end, le PPA-CI de Gbagbo a fait une importante déclaration, apprend-on de Linfodrome.
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Messieurs Messou Kouablan et Sié Coulibaly, deux proches de Guillaume Soro ont été arrêtés à Odienné, ainsi que le cyberactiviste Stive Bico, interpellé en Mauritanie, puis rapatrié ensuite en Côte d’Ivoire à bord d’un avion de la flotte présidentielle. Une nouvelle affaire secoue la scène politique.
Dans un communiqué officiel publié dimanche soir, le porte-parole du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a exprimé la position de son parti concernant les arrestations de l’opposition et a souligné l’importance du respect des droits fondamentaux et de la présomption d’innocence.
« Pour l’instant, nous n’avons aucune information sur les motifs de leur arrestation, mais nous tenons à rappeler que tous les citoyens sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire », a fait savoir Me Habiba Touré. « Traiter certains individus, quelle que soit la gravité des accusations portées contre eux, comme des terroristes est une violation de leurs droits humains fondamentaux », a-t-elle accentué.
En effet, le parti de Laurent Gbagbo dénonce aussi les propos injurieux qui circulent sur les réseaux sociaux, soulignant que ce type d’attaques est incompatible avec les valeurs de respect, de tolérance et de coexistence pacifique qu’il prône. Il point du doigt cependant le contexte politique où <« la liberté d’expression est restreinte, voire menacée, avec une caporalisation des médias d’État par le pouvoir en place et la suspension régulière des journaux de l’opposition >>. Selon l’opposition, le manque d’espace pour exprimer des préoccupations légitimes conduit certaines personnes à utiliser les médias sociaux comme exutoire, démontrant ainsi << un peuple en souffrance et non réconcilié ».
De plus, le PPA-CI dénonce « l’attitude complaisante du pouvoir en place >> envers son camp politique et son « approche autoritaire >>> envers l’opposition. Le parti affirme que ces actions affaiblissent la cohésion sociale, sapent la démocratie et érodent la confiance dans les institutions étatiques.
<< Il revient aux autorités ivoiriennes de faire respecter la Loi par tous, et non d’arrêter certains facebookers comme s’ils étaient de véritables terroristes, tout en permettant à d’autres d’injurier librement, en étant assurés de ne craindre aucune poursuite judiciaire, tant qu’ils servent les intérêts du régime », a invité Me Habiba Touré.
Soulignons qu’à quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), « il est regrettable que nous ne soyons pas en mesure de recevoir nos propres compatriotes, contraints à l’exil, et que nous en arrêtions d’autres dans des conditions légales très douteuses en mettant en scène leur arrestation sur les mêmes réseaux sociaux », a déploré l’avocate, appelant les autorités à ne pas faire usage de cet évènement comme un moyen de détourner l’attention des arrestations et à poser des actions concrètes en faveur de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale.
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