Le porte-parole adjoint du Rhdp, Mamadou Touré, s’est prononcé ce jeudi 25 mai 2023 à la Rue Lepic, sur les propos de défiance tenus par les proches de l’ancien président de la République.
Sur la question, il a fait savoir qu’en ce qui concerne le Rhdp, il est inconcevable que les militants et responsables du Ppa-CI veuillent donner dans la défiance des décisions des institutions.
« Le Rhdp s’étonne du niveau de violence dans les propos tenus par certains éléments du PPA-CI. Des menaces, des appels à la perturbation de l’ordre public… », a exprimé Mamadou Touré, au sortir de la 16e séance de travail du Directoire du Rhdp, indiquant que cela est « totalement inacceptable ».
« Nous avons des institutions solides et qui ont en leur propre sein des mécanismes de règlement de toutes les questions de contentieux », a-t-il martelé.
Pour Mamadou Touré, « il ne faut pas personnaliser le débat » d’autant plus « qu’il y a plus 500 personnes qui ont été radiées de la liste électorale dans les mêmes conditions».
« Pourquoi des citoyens seraient au-dessus d’autres, fût-il ancien Président de la République ou président de parti politique ? », s’est-il interrogé, expliquant que tous les citoyens sont «égaux devant la loi » : «on ne peut chaque fois, appeler à l’Etat de droit et faire à chaque fois des compromis ou des compromissions avec la loi ».
Aussi, si les militants du Ppa-CI affirment à qui veut l’entendre que la question relative à la réintégration de Gbagbo sur la liste électorale constituait l’une des décisions arrêtées lors du dernier dialogue politique, le porte-parole adjoint du Rhdp s’inscrit en faux.
« Nous avons entendu dire que c’est une question qui a été réglée au dialogue politique. Étant aux côtés de la partie gouvernementale, cette question n’a jamais été tranchée dans le sens qu’ils souhaitent. Le Ppa-CI a souhaité qu’il y ait une amnistie pour Laurent Gbagbo, c’est leur droit mais cela n’a jamais fait l’objet d’un accord lors du dialogue politique. C’est quand-même important que les Ivoiriens le sachent. Laurent Gbagbo bénéficie d’une grâce présidentielle», a-t-il clarifié.
Mamadou Touré a tenu à donner des explications. Selon lui, si les partisans de l’ex-président de la République demandent l’amnistie, c’est parce qu’ils savent que sans la loi d’amnistie, Laurent Gbagbo ne pouvait pas revenir sur la liste électorale.
« Car, c’est depuis 2020 que Laurent Gbagbo n’est pas sur la liste électorale suite à sa condamnation. Demander une loi d’amnistie, ils savaient que c’était la seule possibilité», a-t-il fait savoir.
Poursuivant, il a indiqué que c’est pour cette raison que certains observateurs considèrent que l’enrôlement de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est «un acte de provocation».
«Il savait, dans tous les cas, avec sa condamnation, qu’il ne pouvait pas être sur la liste électorale», a-t-il confié. Et d’ajouter : « le président de la République a mis un point d’honneur sur la stabilité et la paix».
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Il n’est pas question que pour quelles que velléités que ce soit, quelqu’un vienne mettre à mal tous ces efforts.
«Il n’est pas sage pour ces partis politiques de s’adonner à des menaces. Ça, le Rhdp ne peut pas l’accepter. Nous comptons soutenir le Chef de l’Etat quant à sa ferme volonté de faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit un pays de paix », a-t-il conclu.
