Une nouvelle étape dans la crise qui secoue le Togo vient d’être franchi comme le montre la dernière sortie de la CEDEAO.
En effet, face aux vives tensions provoquées par le projet de réforme constitutionnelle, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dépêche une délégation dans le pays pour jouer les bons offices, apprend-on selon les informations de l’AFP.
Conduite par l’ancien diplomate Maman Sambo Sidikou, cette mission de conciliation effectuera du 15 au 20 avril une tournée des différents acteurs impliqués.
Son objectif est d’apaiser les esprits avant les cruciales élections législatives et locales du 29 avril prochain.
Un scrutin déterminant pour l’avenir politique
Dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, l’adoption en mars par le Parlement d’un projet de nouvelle Constitution fait l’objet de vives polémiques.
L’opposition redoute que ce changement de régime présidentiel vers un système parlementaire ne soit un prétexte pour prolonger le long règne de Faure Gnassingbé.
Dans ce contexte tendu, le vote à venir pourrait être un tournant décisif. D’un côté, le camp présidentiel bien décidé à conserver sa mainmise.
De l’autre, une opposition remontée qui espère mobiliser les urnes pour faire entendre son rejet du texte constitutionnel.
La difficile conciliation de la CEDEAO au Togo
C’est sur ce terrain miné que les médiateurs ouest-africains vont devoir s’aventurer. Leur mission est de convaincre toutes les parties d’œuvrer à l’apaisement pour assurer la crédibilité du scrutin.
Un défi de taille alors que les manifestations d’opposition demeurent actuellement interdites par les autorités.
En réussissant ce tour de force, la CEDEAO pourrait enfin démontrer son utilité dans la résolution des crises politiques régionales.
Faute de quoi, le spectre d’une nouvelle impasse togolaise pourrait bien replonger ce petit pays dans l’instabilité.
