Au Mali, le dialogue inter-malien, qui s’est achevé ce vendredi 10 mai 2024, a abouti à une batterie de recommandations et de propositions. En première ligne, les participants proposent la prorogation de la durée de la transition.
La junte malienne pourrait proroger son pouvoir. C’est l’une des propositions phares faites à l’issue du dialogue inter-malien qui a réuni plusieurs acteurs de la vie socio-politique. Ce conclave s’est tenu à la fin de la précédente échéance fixée pour la fin de la transition. « Au titre des questions politiques et institutionnelles, le dialogue inter-Maliens recommande (de …) proroger la durée de la transition de deux à cinq ans », a déclaré Boubacar Sow, rapporteur du comité de pilotage du dialogue.
Le gouvernement de transition, qui a déjà dépassé la date limite depuis le 26 mars 2024, a désormais l’occasion de prolonger son séjour à la tête du pays. Si on s’en tient à la recommandation du dialogue, Assimi Goïta et son équipe pourraient régner encore pendant deux à cinq ans avant le retour à l’ordre constitutionnel.
Pour rappel, les militaires se sont emparés du pouvoir présidentiel en 2020. Sous la pression de la CEDEAO et de la communauté internationale, ils ont promis un retour à l’ordre constitutionnel ; mais selon leur chronogramme. Ils avaient promis de mettre fin à la transition en mars 2024 pour la tenue de l’élection présidentielle. Ce délai est passé, mais ils sont toujours au pouvoir. Pour justifier ce maintien, les autorités militaires évoquent la menace sécuritaire qui ne serait pas favorable pour l’organisation de l’élection.
