Tchad: le chef d’une organisation de défense des droits humains détenu par les services de renseignement | IVOIRE TV5
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Tchad: le chef d’une organisation de défense des droits humains détenu par les services de renseignement

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Baradine Berdeï Targuio, président de l’Organisation tchadienne des droits humains (OTDH) et virulent pourfendeur des régimes des présidents Déby père et fils a été arrêté et est détenu par l’ANSE, le tout-puissant service du renseignement au Tchad, ont indiqué vendredi son avocat et sa famille.

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« Baradine est arrêté et détenu dans les locaux de l’ANSE », a déclaré à l’AFP Me Alain Kagonbe, indiquant n’avoir « aucune idée sur le mobile de sa séquestration ».

L’arrestation du militant a été confirmée à l’AFP par l’un de ses frères.

Cette détention intervient quelques jours après le décès de Yaya Dillo, principal rival du chef de la junte au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, dans l’assaut par l’armée du siège de son parti.

A deux mois de l’élection présidentielle, la mort violente de Yaya Dillo a été dénoncée par l’opposition comme un « assassinat » fomenté pour l’évincer du scrutin.

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Des messages audios attribués à M. Berdeï Targuio, appelant à venger la mort de Yaya Dillo avaient ensuite circulé dans la communauté Zaghawa, ethnie tchadienne dont le militant qui partage des liens de parenté avec les Déby, est membre.

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Baradine Berdeï Targuio a déjà été plusieurs fois emprisonné récemment.

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Entre 2020 et 2021, il était resté un an et demi en prison sous Déby père pour « atteinte à l’ordre constitutionnel »,avant d’être gracié par le général Mahamat Déby qui a succédé à son père à la tête du pouvoir.

Le militant a de nouveau été arrêté en décembre 2022 avec une poignée d’officiers de l’armée accusés par la junte de « tentative de coup d’Etat », puis condamné à 20 ans de prison notamment pour « atteinte à l’ordre constitutionnel » avant d’être à nouveau gracié par Mahamat Déby en juin 2023.

Le général Mahamat Déby, candidat à la présidentielle, part largement gagnant en l’absence de rivaux sérieux au sein d’une opposition qui s’est ralliée à la junte ou qui est violemment réprimée selon les ONG internationales de défense des droits humains.

Mais sa légitimité au sein même de la famille Déby et de son ethnie zaghawa, qui régissent le pays d’une main de fer depuis 33 ans, vacille, selon des experts de la région et des diplomates.

Au point que bruissaient ces dernières semaines des rumeurs de tentative de coup d’Etat ou de mutinerie d’une partie des militaires autrefois fidèles au maréchal Déby ou restés proches notamment de Yaya Dillo.

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Jean Camille H.

Je suis rédacteur, passionné de lecture et de découverte. Retrouvez mes articles sur IVOIRE TV5.

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